dimanche 23 novembre 2014

47ème café repaire: Le consumérisme, vice ou vertu ?

Mercredi 26 novembre 2014
20h00 
Hôtel de l’Ange 
GUEBWILLER

Le consumérisme, vice ou vertu ?

A propos du consumérisme, l’abondance d’avis est naturellement de mise, de plus lorsque pointe la fin décembre et son odeur de vin chaud….
A notre gauche fleurissent les critiques de cette perversion ultime de notre société capitaliste :

« Si être de gauche, c’est remettre en cause l’idéologie dominante du capitalisme, nous avons fort à faire en cette période de fêtes de fin d’année. Critiquer l’unanimisme béat qui existe autour de Noël n’est pas chose aisée dans nos sociétés consuméristes.

Plus qu’à n’importe quelle période de l’année, les citoyens ne sont plus que des consommateurs. Un seul message est véhiculé du 1er au 25 décembre : il faut avoir pour être. Si vous voulez prouver à vos proches que vous les aimez, ruinez-vous ! Cette frénésie de consommation est sans limite, et nombreux sont ceux qui s’endettent pour pouvoir passer un « Noël-comme-il-faut », comme dans les spots publicitaires. Ceux-ci s’adaptent aux critiques auxquelles ils doivent faire face. Il est désormais question de consommation solidaire, de cadeaux écolos, etc. « Achetez, la planète vous remerciera ».

Mais durant ces fêtes de fin d’années, il ne s’agit pas seulement de consommer, il s’agit de se faire plaisir en achetant des produits de luxe. Par exemple, les grands magasins parisiens, temples de la consommation, réalisent 25 % de leur chiffre d’affaires dans les six à huit semaines qui précèdent Noël.

Comme le dit le patron du Bon Marché, un grand magasin parisien, « même pendant les périodes de ralentissement, les consommateurs sortent de leur frilosité et se font plaisir au moment de Noël. Nous sommes là pour apaiser leur stress et leur angoisse ». Calmons notre angoisse en dépensant ! »
Extrait du blog du Parti de Gauche Midi-Pyrénées
A notre droite se développe la conviction que le refus de la consommation est l’autoroute qui nous mènera au collectivisme :

« À l’approche des fêtes, le Français se réveille et constate que la société dans laquelle il vit est un vaste cloaque de surconsommation méchante qui nous fait acheter des Sapins du Diable, des Guirlandes Kapitalistes et des Cadeaux Néolibéraux. En général, le râlement anti-consommation s’établit rapidement autour de l’importance prise par l’argent et la comparaison avec le passé.

Ainsi, par le passé, qui était mieux avant, on ne recevait qu’une orange à Noël et on était super content. On mettait de la paille dans ses sabots et les bébés mouraient en bas-âge, ce qui était quasiment le summum de l’extase sobre. On ne déchargeait pas de musique gratuite sur youtube, on ne copiait pas de cassettes vidéos, on n’allait pas se renseigner gratuitement sur Wikipedia, ni trouver son chemin tout aussi gratuitement sur GoogleMaps, toutes ces choses étaient réservées aux riches et c’était autant de gagné pour la population qui se vautrait dans le bonheur vertueux de ne rien avoir d’autre que les engueulades en famille pour s’occuper.

Il y a ensuite la dénonciation du trop-plein d’inutile. Que voulez-vous (ma brave dame), on achète à l’évidence plein de choses dont on n’a pas besoin : chaussons, tapis de douche, rideaux de douche, porte-manteaux et outils, slips bleus et iPods. Et tout ce qui n’est pas composé de bonne chaleur humaine citoyenne et festive, de tissu social et de relation humaine, c’est parfaitement inutile, tout le monde sait ça.

Pour finir, les pauvres savent être heureux avec trois fois rien. Conclusion: la misère est une vertu. »
Blog de Hashtable

Enfin, pour certains, comme le philosophe Bernard Stiegler, « le consumérisme a vécu » grâce à l’économie de la contribution où le contributeur n’est ni simplement un producteur, ni simplement un consommateur.
Le débat (très riche) sera ouvert ce mardi lors du café repaire.

 

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