mardi 31 janvier 2012

27eme Café-Repaire: mardi 31 janvier 2012

A quoi sert la prison ?






Les objections classiques entendues à propos de la suppression des prisons (abolition.prisons.free.fr) :
Par quoi remplacez-vous la prison ?
Et si on faisait ça à ton gosse ?
Si on supprimait les châtiments, plus personne ne serait en sécurité.
Si les coupables ne sont pas punis, la victime est pénalisée
Il faut bien une justice ! Tous les philosophes l’ont dit.
La punition est inhérente à l’idée de justice
Qui aime bien châtie bien
Le châtiment n’est rien à côté du contrôle social
Vous n’avez pas les pieds sur terre, vous êtes des utopistes, il n’y aura jamais de monde sans violence.
Si le châtiment traverse les âges et les civilisations, il repose forcément sur quelque chose.
Si l’on supprime l’institution judiciaire, les individus se feront justice eux-mêmes.
Si on ne châtie plus les criminels, ce sera la jungle (ou l’anarchie).
On peut réformer, améliorer la justice.
Thierry LÉVY, président de l’Observatoire international des prisons de 2000 à 2004 :
« La prison est le reflet aggravé des réalités sociales, ce qui la rend intolérable. »
« Comme lieu d’accomplissement d’une peine rédemptrice, la prison est une utopie qui a échoué, même si sa suppression serait, elle aussi, une utopie. »
« Actuellement, bien que la justification que l’on donne de l’emprisonnement soit toujours liée à des crimes spectaculaires, il n’y a finalement dans les prisons que très peu de gens condamnés pour de tels crimes. »
« Pas besoin d’y entrer souvent pour constater que les gens qui s’y trouvent, détenus comme surveillants, sont issus, dans leur immense majorité, non pas des classes dirigeantes ou de la petite bourgeoisie, mais de ce qu’on appelait au XIXe siècle les « classes dangereuses », c’est-à-dire de la partie la plus défavorisée, la plus humble et la plus marginalisée de la population. »
« Le recours au tout pénal pour régler des problèmes qui ont une forte composante sociale, tel qu’on le voit à l’œuvre aux États-Unis et que le dénonce le sociologue Loïc Waquant, est de plus en plus en plus fréquent. »
« Dans le système actuellement en vigueur, on parle de réinsertion, de réadaptation des détenus, alors qu’ils se trouvent là, le plus souvent, parce que leur problème, antérieur aux faits qui les ont conduits en prison, était un problème de non-insertion et de non-adaptation. »





http://www.oip.org/



http://www.justice.gouv.fr/prison-et-reinsertion-10036/